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J’ai toujours aimé le monde, découvrir d’autres cultures, d’autres horizons. Par un reportage de la BBC et CNN, j’ai appris que l’Ethiopie avait le seul centre sur l’autisme de toute l’Afrique de l’Est, the Joy Center. J’ai donc décidé d’y aller.

Après un long vol, je suis enfin arrivée à Addis Ababa, la capitale de l’Ethiopie.  C’était un dimanche. A ma première surprise, l’internet n’était pas partout. J’ai alors donc profité de la nature dans un jardin fleuri. Le lundi matin, j’ai vu des enfants habillés en uniforme qui s’en allaient à l’école. L’après-midi, en Ethiopie, on peut voir des enfants jouant dans la rue.

Dans le centre pour autisme, j’ai constaté plusieurs moments où les enfants étaient en euphorie par rapport à certaines activités. Moi-même, j’étais heureuse de voir les enfants dans cet état. J’ai vu un personnel soignant aimant les enfants.

J’ai pu rencontrer le propriétaire du centre, Zemi, une maman éthiopienne qui a créé ce centre afin d’aider son fils Jojo souffrant d’autisme. C’est une femme gentille. Mais elle porte sur ses épaules tous les enfants de son pays qui ont de l’autisme. Et c’est une lourde responsabilité car les moyens financiers manquent énormément.

Souvent, le handicap n’est pas un sujet qui attire. Parfois, les raisons culturelles font que le handicap est vu de telle ou telle manière. Mais ce qui est sûre est qu’aucune maman ou famille au monde n’abandonnera son enfant. Alors elle a créé une école faite d’ingrédients particuliers.

Ce que l’Ethiopie peut vous apprendre, c’est que the Joy Centre est un centre où les enfants s’y sentent bien. Je pense que la raison principale est qu’il y a beaucoup d’amour et de dignité. J’ai appris que le peuple éthiopien est un peuple respectueux. Il y avait de quoi apprendre en terme de techniques ou d’idées sur l’autisme. Mais si cela fonctionne, c’est parce que la propriétaire y a mis son âme.

Ce qui compte est le cœur. Si le personnel soignant de Joy Center s’en sort bien, c’est que le personnel  a des valeurs humaines, un sens du devoir par rapport à leur pays et aux mamans qui souffrent,…  Et cela fait toute la différence.

En Ethiopie, j’ai vécu des moments magiques, un petit Nuru qui a retenu mon prénom, des enfants qui ont aimé ma compagnie, un personnel qui m’a accueillie comme l’une des leurs, des moments d’apprentissage mélangés de tendresse et de respect pour l’enfant.

Zemi est comme beaucoup de mamans du monde face à l’autisme de son enfant. Elle est passée par toutes les émotions : le déni, la colère, le grand désespoir, les interrogations, la détresse, l’acceptation pour finalement pouvoir agir. Mais la tristesse n’est jamais loin.

Je pense que mes mamans (et mes familles) méritent qu’on s’arrête pour prendre le temps de les écouter et leur offrir une aide. Car après tout, si c’était nous ces parents en souffrance, nous voudrions aussi recevoir de l’aide pour plus de dignité et de l’amour faisant scintiller et éblouir une nation plus forte.

 

Nawale Harchaoui,

Psychopédagogue, psychomotricienne et international social entrepreneur.

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